Lectrice, lecteur, te voilà au terme de cet ouvrage. Tu as sans doute découvert que l’intelligence artificielle a de multiples facettes, qu’elle ne se réduit pas à un paradigme simple et unique, et que derrière des prouesses technologiques, il y a une grande variété de questions scientifiques. Sans doute cette multiplicité de facettes peut-elle nuire à une appréhension simple de cette discipline. Cet ouvrage s’est efforcé néanmoins de fournir une image construite, espérons-le pas trop brouillée, de la richesse des problématiques de l’intelligence artificielle.
Dire que l’intelligence artificielle consiste à faire faire à des machines des tâches réputées requérir pour l’homme de l’intelligence, n’éclaire que fort peu sur la réalité des recherches dans ce domaine. De même qu’il y a plusieurs types d’intelligence chez les humains selon les capacités particulières dont ils font montre et qu’ils développent, il y a plusieurs formes d’intelligence artificielle. Certaines sont essentiellement réactives et concernent des tâches mettant en jeu principalement la perception et la reconnaissance d’entités ou de situations, tandis que d’autres sont orientées vers l’exploitation de contraintesune contrainte exprime des restrictions que l’on souhaite imposer sur des éléments d’un problème. Par exemple, il est possible d’imposer pour un logement que la surface d’une chambre soit d’au moins 12 m2 (qui se traduira ici par une inégalité mathématique largeur x longueur ≥... More, le raisonnement et l’explication, et utilisent des approches souvent différentes. L’intelligence artificielle n’est pas plus simple à appréhender que l’intelligence humaine !